La compagnie développe depuis 2003 des projets engagés, ancrés dans le réel, qui puisent leur source dans un rapport intime entre la metteuse en scène Perrine Maurin et l’actualité. Pluridisciplinaires, les spectacles s’appuient sur un lien fort aux textes d’auteur·ices d’aujourd’hui ; une musicalité omniprésente et une recherche collective sur l’improvisation texte/musique. Chaque projet est l’occasion d’interroger et de bousculer le ciment du rapport scène/salle pour proposer des liens plus égalitaires, à la fois réflexifs et joyeux.
Proche d’une forme de théâtre documentaire, les textes choisis sont quasiment toujours des textes littéraires ou des montages / réécritures de textes d’origines diverses. Je souhaite avant tout proposer aux spectateurs des expériences à vivre. Je privilégie généralement une relation proche, intime, entre le public et le spectacle. Depuis le début, nous alternons créations pour les scènes du spectacle vivant et formes plus légères susceptibles de rencontrer des réseaux différents de diffusion, d’autres publics.
Perrine Maurin
« Les êtres humains ne perçoivent pas les choses dans leur totalité ; nous ne sommes pas des dieux mais des créatures blessées, des lentilles fêlées, capables seulement de perceptions fragmentaires. L’homme est un être partiel et partial. La signification est un édifice que nous construisons avec des fragments, des dogmes, des blessures d’enfance, des articles de journaux, des remarques de hasard, de vieux films, de petites victoires, des gens qu’on hait, des gens qu’on aime. »
Les patries imaginaires, Salman Rushdie
Présentation détaillée
Genèse
Soutenue par le CCAM/Scène nationale de Vandœuvre, Bonlieu/Scène nationale d’Annecy et le Théâtre du Saulcy/Metz, la Cie a d’abord exploré des dispositifs (Radiographies – 2004, Un temps – 2005/2007) mettant en jeu la place du spectateur tout en travaillant à des collaborations poussées de différentes disciplines (théâtre, danse, musique, vidéo, dispositifs plastiques). Elle expérimente ensuite un travail avec les nouvelles technologies sur Un-complet (coproduction : Arsenal/Metz, CCAM, Carré des Jalles/Bordeaux).
Développement
Elle a ensuite initié un cycle de formes légères sur l’autobiographie dans le cadre d’une résidence à l’IUFM de Lorraine, toutes créées in situ. Elle a poursuivi son travail sur l’autobiographie à travers la figure de Marguerite Duras avec le spectacle L’histoire de ma vie n’existe pas créé à la Manufacture de Nancy en 2011.
Profitant de cette résidence à l’IUFM, elle élabore sa première vraie-fausse conférence sur l’art pour déconstruire les rapports de domination à l’œuvre dans les positions maîtres – élèves. L’art est la question a été diffusé une quinzaine de fois sur le territoire national (Armentières, Rouen, Grenoble, Mudam-Luxembourg, Avignon, Pontempeyrat, Pompidou-Metz, Nancy…) depuis sa création en 2010. La réussite de ce spectacle a conduit à la création d’une deuxième fausse conférence à la Scène nationale de Bar-le-Duc (coproduction ACB/Scène nationale de Bar-le-Duc et CCAM/Scène nationale de Vandœuvre) en 2013, également fortement diffusée dans des contextes très divers (notamment dans l’enseignement supérieur, les musées).
Résidence au CCAM (2013-2015) : un théâtre documentaire, des questionnements politiques et des laboratoires participatifs.
La résidence de recherche artistique (soutenue par le Conseil régional de Lorraine) au CCAM/Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy permet à la Cie de développer un travail de recherche poussé sur la question du documentaire et de l’engagement sur scène. Le volume d’activité d’une telle résidence conduit notre équipe à suivre un rythme de création et de recherche soutenu, multipliant les échanges, rencontres, expérimentations, formations de divers ordres avec de multiples publics (scolaires, universités, sciences po, amateurs, professionnels). Les travaux de la résidence font une large place aux collaborations musicales et changent le rapport à la création de Perrine Maurin : un mode de création plus collectif, plus ouvert, plus léger techniquement se met en place. Il est à l’écoute des fractures de notre temps et tente d’en rendre compte, directement. Il renoue enfin avec le sujet de recherche universitaire de Perrine Maurin à la fin des années 90 : le théâtre et l’engagement.
Cette attention aux autres, la Cie va la porter également dans des projets participatifs, testés dans le cadre de la résidence au CCAM et qu’elle va développer en 2016-2017 lors d’une résidence sur le territoire du Saulnois soutenue par le Conseil Général de Moselle. Les projets Décalages publics et Le problème sans nom sont des occasions de partager des processus de création avec des personnes de toutes origines professionnelles.
2015 : un tournant dans l’évolution de la Cie.
La création en 2015 de Contrôle est un moment clé dans le parcours de la Cie : nominé au prix Tournesol en Avignon, couvert d’articles élogieux (Inrocks…), affichant complet pendant trois semaines au festival Off, ce spectacle a été joué une trentaine de fois depuis.
Suite au succès de ce spectacle, la Cie est soutenue dans le cadre d’une aide à la structuration de la Région Grand Est (2017-2019). La création d’AK47 soutenue par la Scène nationale de Maubeuge, Bonlieu/Scène nationale d’Annecy, La Méridienne de Lunéville, La Machinerie de Homécourt et le CCAM/Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy poursuit la lancée de la compagnie.
Un arrêt maladie d’un an de Perrine Maurin met la compagnie en activité réduite en 2018/2019.
En 2019, Perrine crée Humains, la Roya est un fleuve d’après la BD du même nom, une commande du CCAM/Scène nationale de Vandœuvre, toujours en tournée actuellement, particulièrement auprès de publics scolaires.
Puis Vernon Subutex, fragments en 2021, une coproduction : CCAM/Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, Cité musicale de Metz/Arsenal, La Machinerie/Homécourt, NEST/Thionville, Transversales/Verdun.
De 2020 à 2023, elle est en résidence au Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller dans le cadre des résidences artistiques de territoire financées par la Région Grand Est.
Depuis sa fondation en 2003 la Cie transdisciplinaire Les patries imaginaires porte et développe les projets mis en scène par Perrine Maurin, metteuse en scène.
Soutiens
Depuis 2003, la compagnie a été soutenue sur ses projets par : la DRAC Lorraine, le DICREAM, la DMDTS, le Conseil Régional de Lorraine, le Conseil Régional Grand Est, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, le Conseil Général de Moselle, la ville de Metz, la ville de Maxéville, la ville de Nancy.
La quasi totalité de nos spectacles a été coproduite par le CCAM/Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy.
Co-productions
La Scène nationale de Maubeuge, La Scène nationale d’Annecy/Bonlieu, L’Espace Bernard-Marie Koltès/Metz, Le Carré des Jalles/St-Médard-en-Jalles, Le CDN de Nancy-Lorraine/théâtre de la Manufacture, Transversales/Verdun, La Machinerie/Homécourt, La Scène conventionnée de Lunéville et L’Arsenal/Metz ont également été coproducteurs de certains de nos projets. L’IUFM de Lorraine nous a accueillis en résidence in situ à Maxéville en 2010. Le territoire du Saulnois (via le Conseil départemental de Moselle) et le Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller ont été les derniers lieux de nos résidences documentaires de territoire.
Lieux de représentation
Nous avons joué au Centre Pompidou-Metz, à l’ABC/Théâtre de la Chaud-de-fonds (Suisse), au ciné-théâtre de La Mure, à l’IUFM de Maxéville et Metz, au FRAC Lorraine/Metz, au TGP de Frouard, au MUDAM/Luxembourg, à la Kulturfabrik/Esch-sur-Alzette (Luxembourg), à la Philharmonie de Luxembourg, au VIVAT/Armentières, au festival Art et déchirure/Rouen, au festival de l’Arpenteur/Grenoble, au festival Premières du Maillon/Strasbourg, au festival Les Pontempeyresques/Usson-en- Forez, à Avignon Off/Espace Alya, à la Nef/Saint-Dié-des-Vosges, au musée des Beaux-Arts de Nancy, à l’Ecole d’Architecture de Nancy, à l’Espace Adagio/Thionville, à la médiathèque de Vandœuvre-lès-Nancy, à la MJC de Lunéville, à la MJC du plateau de Haye à Nancy, à la MJC Calonne à Sedan, à Montévidéo/Marseille et aux Hauts plateaux/La manutention – Avignon Off